Coopération décentralisée avec Ouagadougou

En novembre 1999, Grenoble et Ouagadougou signent une convention de coopération qui comporte les objectifs généraux suivants :
- renforcer les capacités de la ville de Ouagadougou par l’échange d’expériences et la formation des agents municipaux et par l’appui matériel à travers la mise à disposition d’équipements,
- améliorer la gouvernance locale,
- apporter son soutien au processus de développement économique et social,
- accompagner la mise en oeuvre de la décentralisation sur le terrain.
La coopération Grenoble-Ouagadougou a quatre volets :

Coopération institutionnelle :
Parc urbain et espaces verts : les questions d’environnement
Préserver et développer les jardins et espaces verts de la ville de Ouagadougou; organiser la maîtrise des ressources en eau.
En 2009 (par ordre de priorité) : formations «entretien
gazons synthétiques», «production de plantes
», «conception des Aménagements paysagers», «élagage», «entretien des jets d’eau».
Juin 2009 : mission de l’association Robinsonia sur les questions d’herbier.
Septembre 2009 : accueil en formation du taxidermiste du Parc urbain Bangr Wéoog au Muséum d’Histoire Naturelle.
Les archives pour une meilleure gouvernance : Mettre en place un service des archives compétent mais également répondre aux besoins d’information et de documentation des citoyens. Les archives sont très symboliques du point de vue de la démocratie et de la bonne gouvernance dans la mesure où elles permettent une transparence vis-à-vis des administrés. La réforme des archives procède également d’une dynamique de développement institutionnel, face aux évolutions que connaît la capitale burkinabé suite au processus de décentralisation, au développement des services municipaux qui en découle, ainsi qu’à l’explosion démographique et à l’explosion urbaine par rapport auxquels les archives deviennent un repère.
Automne 2009 : accueil en formation au sein du service des archives de la ville de Grenoble d’une archiviste de la ville de Ouagadougou ; mission de la conservatrice des Archives de la ville de Grenoble à Ouagadougou.
Etat civil : Evolution rapide de la ville de Ouagadougou, d’une société traditionnelle à une ville moderne, et dont la population croît rapidement avec l’exode rural. Depuis plusieurs années, la ville de Ouagadougou accomplit des efforts importants pour moderniser le service et faire face à l’augmentation de la tâche : décentralisation dans les mairies d’arrondissement en 1988, informatisation des actes d’état civil en 2000….
La coopération va s’organiser autour de 3 actions :
- informatisation de l’Etat Civil,
- conservation des registres,
- aide en matériel.
Automne 2009 : accueil en formation de 2 agents de l’état civil de la ville de Ouagadougou :
1 informaticien + 1 technicien.
Envoi de bus et formations mécaniques complémentaires.

Coopération culturelle : le Reemdogo
LE REEMDOGO
La troisième phase d’appui au Reemdogo (2007/2009) lui permet d’affirmer son rôle ressource
pour la professionnalisation des musiciens et des métiers de la musique, élément structurant pour le développement durable de la musique à
Ouagadougou.
Ce programme d’appui comprend les actions suivantes :
- appui à l’infrastructure (extension du Reemdogo), à la fonction ressource, à la politique de formation, à la recherche de partenaires techniques et financiers,
- expertise et ingénierie,
- accompagnement du personnel.

Coopération citoyenne :
Des acteurs de la société civile, quartiers grenoblois jumelés avec des quartiers ouagalais (Union de quartier Berriat Saint Bruno jumelée avec le quartier Gounghin, quartier Villeneuve jumelé avec le quartier Tanghin, quartier Alliés Alpins jumelé avec le quartier Dapoya), associations grenobloises (Planning
Familial de Grenoble, Association Repérage) mènent des actions sur le terrain dans plusieurs domaines :
- le social, avec notamment la réalisation d’infrastructures socio-éducatives et l’envoi de matériel (médicaments, fournitures scolaires…),
- le soutien à des activités économiques locales.

Domaine de la santé :
En 2008, l’ONG Santé Diabète Mali a mené une mission qui a permis :
- d’expertiser la situation du diabète au Mali, de démarrer un partenariat avec le service de médecine interne de l’hôpital de Ouagadougou,
- de financer des outils d’éducation qui ont été développés au Mali pour ce service du CHU de Ouagadougou,
- d’analyser des approches qui peuvent être répliquées du Mali au Burkina Faso.

2009 :
Travailler avec le Professeur Drabo et son service pour les appuyer dans la rédaction d’un projet de prévention et de prise en charge du diabète au Burkina Faso pour les années 2010 – 2012.
Ce projet développé au Burkina Faso vient s’ajouter au projet développé au Mali pour faire un lien sous-régional et un partage d’expérience sur cette même période. Il est présenté à la Fondation mondiale du diabète (World Diabetes Foundation) pour le financement des activités. L’ONG santé Diabète Mali fait l’appui technique pour le suivi des activités développées au Burkina
Faso à partir de l’expérience du Mali et mis en oeuvre par le service de médecine interne du CHU Yalgado de Ouagadougou

2010-2012 :
Axes d’activités développés au Burkina Faso durant ces 3 années : décentralisation des soins (formation du personnel soignant, accès aux médicaments, accès au matériel d’analyse, éducation des patients), renforcement des services hospitaliers, prise en charge des complications du diabète (pied diabétique), prise en charge du diabète de l’enfant, prévention du diabète sucré, renforcement associatif (associations de patients).
Projet sous-régional de mise en place d’un diplôme d’étude spécialisé (DES) d’endocrinologie et de diabétologie. Il apparaît urgent et nécessaire de valoriser la formation de médecins spécialistes et d’éducateurs diabète en Afrique de l’Ouest. Un travail avec le chef de service de diabétologie du CHU de Grenoble mais aussi président de la plus importante société savante dans le domaine du diabète (Alfediam = association de langue française pour l’étude du diabète et des maladies métaboliques) est en préparation. Ce travail avec le CHU de Grenoble et l’Alfediam permet aujourd’hui d’envisager une spécialisation à la faculté de médecine de Bamako ouverte aux étudiants de la sous-région francophone (des places seront réservées pour les étudiants du Burkina Faso).